Histoire & Patrimoine

Découvrez le patrimoine riche et chargé d'histoire de Saint-Georges de Didonne.

Le château de Didonne

La motte castrale du château des seigneurs de Didonne se situe dans le quartier du même nom, un peu en retrait du centre-ville. Datant du XIe siècle, elle est l’unique vestige d’un château fort détruit par les anglais au XVe siècle sans jamais être reconstruit. Longtemps laissées à l’abandon, les ruines servent à l’édification de maisons particulières au cours des siècles suivants. Victimes d’une urbanisation anarchique, les vestiges sont aujourd’hui intégrés à une propriété privée.

Découvrez les trésors enfouis du Château des Seigneurs de Saint-Georges de Didonne !

L'église

Autre témoignage de l’époque médiévale, l’église Saint-Georgesde Didonne est élevée dans le courant du XIIe siècle, mais est remaniée à plusieurs reprises ultérieurement. Son clocher néo-roman atypique est élevé en 1877. Elle est située au cœur de la ville, en plein centre-ville.

Enfin, le logis de Lussinetest une construction du XVIIe siècle consécutive à l’aliénation de certaines terres appartenant au prieuré Saint-Georges lors des guerres de religion. Seul subsiste de nos jours le corps de logis principal et quelques dépendances reprises au XVIIIe siècle.

Le temple

Au contraire de la cité voisine de Royan, détruite localement à plus de 80 %, la ville n’est que peu touchée durant les combats opposants les alliés aux occupants allemands. Seul témoignage de l’architecture moderniste dans la cité, le temple protestant est une réalisation de l’architecte Paul Drémilly. Bâti à partir de 1951, ses voûtes ellipsoïdales sont formée de pièces de céramiques creuses.

Le phare de Vallières

L’estuaire de la Gironde étant réputé pour sa dangerosité en raison d’un certain nombre d’obstacles à la navigation, les navigateurs se créent très tôt des repères (naturels ou architecturaux) sur la côte afin de s’orienter : la pointe de Vallières fait partie de ces repères.

Certains marins- « les pilotes de l’estuaire » – deviendront d’ailleurs des experts dans ce domaine et « offriront » leur aide précieuse pour éviter des naufrages.

Pour faciliter la navigation, deux maisons-phares sont construites en 1860, l’une à Vallières, l’autre à Suzac (appelée « phare aux Lapins »).

A la fin du 19ème siècle, le système de balisage de la côte est modifié. Le feu de Suzac reçoit une lentille plus importante et celui de Vallières, trop bas, doit être surélevé. C’est ce qui motive la construction d’un nouveau phare, bien plus haut que le premier. Construit de mai 1900 à août 1901, le nouveau phare est mis en service le 25 novembre 1901.

L’ancienne mai son-phare subsiste jusqu’en septembre 1944 mais est alors détruite par les troupes allemandes. Les bombardements de 1945 sur la pointe de Vallières laissent sur le flanc nord du phare des traces d’éclats d’obus.

Après-guerre, le développement du port du Verdon modifie les circuits de navigation. Le phare de Vallières, devenu inutile à la navigation, est éteint le 28 juin 1969.

Il est ouvert à la visite à partir de 1985 puis devient propriété municipale en 2005. D’abord inscrit en 2011, il est classé en 2012 aux Monuments historiques.

Le Phare a ainsi fait l’objet d’une des Chroniques Du Patrimoine diffusées sur Demoiselle FM le samedi vers 12h30.

Vous pouvez l’écouter ici

Pointe de Vallières

Les constructions urbaines remarquables

L‘émergence du tourisme balnéaire transforme le village de pêcheurs en véritable bourg à l’orée du XXe siècle. Tandis que le port est doté d’un phare en pierre de taille entre 1898 et 1902, le phare de Vallières, des maisons plus cossues font leur apparition. (En outre, par arrêté du 23 mai 2011, le préfet de la région Poitou-Charentes a prononcé l’inscription au titre des monuments historiques du phare de Saint-Georges de Didonne). L’une de ces premières bâtisses à être réalisée est la villa Musso, un chalet en pierre de taille et brique s’élevant sur trois niveaux. À peu de distance, la villa Castel-Bourg dévoile une façade s’inspirant du style gothique flamboyant. Enfin, en marge du front de mer, la maison Nelly se caractérise par une façade néo-renaissance avec fenêtres à meneaux et mascarons.

L'espace Michelet

Parmi les infrastructures publiques, l’ancien hôtel des postes (aujourd’hui converti en un espace dédié à la culture : l’Espace Michelet) est édifié en 1920par l’architecte Charles Proust. Cet immeuble se distingue par une façade en pierre de taille de style néo-Louis XVI intégrant un balcon en fer forgé.

Le fort de Suzac

Durant la seconde guerre mondiale, l’organisation Todt est chargée de l’édification d’une forteresse destinée à protéger les côtesd’un éventuel débarquement : le Fort de Suzac. Constitué d’une succession de casemates en béton armé – ou blockhaus -,le fort est endommagé par les bombes américaines durant les combats de 1945. Actuellement situé dans une zone protégée par le conservatoire du littoral, le fort est en cours de réhabilitation.

La forêt de Suzac

La forêt de Suzac est un massif forestier d’une superficie de 350 hectares, elle s’étend pour partie sur une péninsule constituée de falaises calcaires dominant les eaux de l’estuaire de la Girondeet de l’océan Atlantique, marquant de manière symbolique la transition entre ces deux espaces naturels.

83 hectares de ce domaine sont la propriété du conservatoire du littoral, lequel en a confié la gestion aux communes de Saint-Georges de Didonne et de Meschers-sur-Gironde.

La forêt de Suzac abrite le parc de l’estuaire, un pôle-nature aménagé par le conseil général afin de valoriser le site.

La forêt de Suzac présente une végétation de type méditerranéen. Si les essences les plus présentes sont le pin maritime et le chêne vert, le domaine est également un lieu de prédilection pour les arbousiers, les cistes à feuille de sauge, les cytinets ou les chênes pubescents.

Plusieurs espèces protégées sont présentes sur le site, dont l’œillet des dunes. Enfin, en marge de la forêt, la pelouse calcicole qui s’étend sur la falaise est marquée par la floraison au mois de juin de l’ail rose et de l’iris maritime.

Plages et plans d'eau

Deux plans d’eaux semi-artificiels ont été aménagés en parc de loisirs et zone de pêche : ils communiquent avec les marais de Boubes. L’étang de la Briqueterie, au sud-est de la commune, est un plan d’eau dédié à la pêche, tandis que le lac d’Enlias, au nord de la commune, est un parc de loisirs. Ce parc se compose d’un plan d’eau entouré de chemins piétonniers serpentant à travers la végétation, composée surtout de chênes et de peupliers. On y trouve également une aire de pique-nique.

Un sentier de promenade a été aménagé le long des berges du Riveau, cours d’eau marquant la limite administrative avec la ville de Royan.

Pointe de Suzac
Accès par la promenade Charles Martel
Pointe de Suzac